PARADINAIR AU MONT SAINT MICHEL
2 ans auparavant suite à la réunion en Manche d'une poignée de pilotes, j'avais noté qu'ils avaient décollé de Beauvoir pour voler au Mont Saint Michel.
Alors, j'ai cherché sur Google Earth où pouvait se trouver cette piste privée et j'avais mis un repère sur la carte en prévision du jour où...
Un déco à 5 km du Mont c'est vraiment idéal. Au moins s'il y a beaucoup de vent, on décolle et même si on reste scotchés on pourra dire que nous avons volé au Mont Saint Michel
Fin juillet dernier, j'ai demandé à l'organisateur de la sortie qu'il me communique les coordonnées de son contact sur place et j'ai appelé le monsieur (appelons-le "proprio 1") pour savoir s'il serait d'accord pour nous recevoir sur sa piste. Ce qu'il a accepté aimablement.
Le 5 septembre, je lui confirmais que nous arriverions sur son terrain pour voler dès le vendredi soir.
Ce petit prologue était nécessaire pour la chute de mon histoire.
- Vendredi 8 septembre : arrivée de la petite équipe à Pleine Fougères,
au gîte "Les Magnolias" que je recommande malgré la façade de la maison qui ne paye pas de mine.
Arnaud qui n'a pas volé depuis 2 ans, a ressorti son dinosaure d'Yvasion R120.
Il y a un monde entre lui et l'Eclipse de Philippe.
Après un bon nettoyage qui était plus que nécessaire et une bonne prévol, l'heure fatidique est arrivée.
Démarrera ? Démarrera pas ?
Increvable ce matériel !
Mais ce n'est quand même pas très sérieux de s'y prendre à la dernière minute comme ça... Bref !
Dès le premier soir ça devrait voler.
Nous voilà donc sur la piste privée depuis laquelle nous décollerons ce week-end.
Vous pouvez constater que le Mont est vraiment à portée d'aile.
Comme convenu, le propriétaire de la piste nous rend une petite visite alors que nous préparons le matériel.
Je me présente en rappelant que c'est moi qu'il avait eu au téléphone, ce dont il semblait ne pas se rappeler.
Bref, Jérôme nous fait un très bon accueil.
Les décollages alors s'enchainent : moi, Arnaud, le Mimi et Philippe. Jean-Michel lui, arrivera trop tard pour voler ce soir.
Je ne vous cache pas que vous allez voir un certain nombre d'images comme celle qui suit.
Ca faisait un bail que j'espérais les faire, alors je ne vais pas m'en priver.
Dommage la lumière est voilée, mais c'est chouette quand même.
Arnaud bien heureux d'être en l'air, depuis le temps !...
Interdit de dépasser le barrage, sous peine de se retrouver à moins de 3 km du Mont.
En effet, la réglementation aérienne en interdit l'approche à moins de 3000 m horizontalement et 1000 m verticalement.
Et gare ! La police de l'air veille avec les jumelles et peu relever votre identification pour sévir, si vous n'êtes pas raisonnable.
De l'autre côté de la baie comme depuis le Bec d'Andaine, un autre repère aide à savoir à quelle distance on est de l'Archange.
C'est l'îlot de Tombelaine que vous voyez juste derrière.
Je retrouve les polders qui m'avaient tant étonnée lors de mon vol en autogire, début juin dernier.
3000 milles hectares d'une terre très sableuse récupérée sur la mer, idéale pour la culture maraîchère.
La magnifique baie dont on ne doit jamais se lasser.
Ce sont probablement des choux rouges qui donnent cette couleur violacée.
Je n'irai pas voir plus bas. Je suis dans mon Eclipse avec lequel je n'ai pas eu l'occasion de revoler chez moi avant de venir et je veux pouvoir me vacher en sécurité au cas ou mon moteur calerait à nouveau. J'ai peaufiné le réglage carbu mais bon...
Pour l'instant, tout va bien et je croise les doigts.
C'est le Couesnon qui se jette dans la baie, presque pile poil sur la limite des départements de la Manche et de la Bretagne.
Et pardon, mais le Mont Saint Michel est bien Normand. Non mais hô !
Les parkings où vous devez désormais laisser votre voiture. Il y a de quoi faire en emplacements !
La lumière baisse.
Ardevon et son aire de camping-cars.
Celle-ci c'est juste pour le graphisme.
Avec des petits moutons bien rangés dans le ciel.
Le Mimi a trouvé ce site et grâce à Internet, je peux vous dire qu'il s'agit d'un mosolée allemand situé sur le mont d'Huisne.
Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, retour les pieds sur terre.
Mon moteur ne m'a pas fait défaut cette fois. C'est bien mais ça n'explique pas la panne de l'autre jour.
Photo pas nette mais on voit bien le sourire
On range.
Au moins, nous n'aurons pas fait le déplacement pour rien
La journée a été très chaude et il fait encore bon dehors. C'est idéal pour le barbecue.
Nous étions éclairés par le lampadaire de la rue mais à 21h30, il s'est éteint. Alors on a sorti les frontales.
Arnaud aux commandes.
Jean-Michel arrivé après la bagarre, doit secrètement croiser très fort les doigts pour qu'il ait aussi l'occasion de voir le Mont d'en haut.
Comme d'hab, voici un album photo à consulter par ceux qui veulent en voir plus.
- Samedi 9 septembre : les garçons préparent le matériel.
Sandrine se prépare aussi dans un autre registre.
Quant à moi, je décide de rester au sol. En effet, je devrais décoller en chariot mais le vent est travers piste et au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, il y a une une clôture de chaque côté (ça je n'avais pas prévu...)
J'estime ne pas avoir une distance suffisante pour décoller en sécurité.
Je me dis que ce n'est pas très grave, j'ai eu la chance de voler hier soir.
Le Mont est dans le coton.
Sandrine fait mieux avec son gros objectif.
Bruno, Arnaud et Philippe inspectent les lieux pour savoir où s'installer.
C'est alors que le vent tourne légèrement en donnant l'opportunité de décoller dans l'axe d'un très grand trou de la clotûre qui est en mauvais état...
Pendant ce temps, Michèle nous cherche des trèfles à 4 feuilles. Elle est très douée pour en trouver et d'ailleurs elle m'en a donné un.
Jean-Michel lui est déterminé. Il en a trop envie après nous avoir entendus raconter nos vols d'hier soir.
Il a choisi sa place.
Il se réjouit d'avance.
Philippe lui est dubitatif.
La petite brume matinale me donne quelques regrets...
Tant pis, je ne vais pas embêter le Mimi en changeant d'avis maintenant et je me rends utile.
Alors qu'Arnaud est presque prêt,
Jean-Michel s'envole.
Notre Coucou a oublié de nettoyer ses lunettes...
Arnaud décolle.
Bruno,
et Philippe.
Le Mimi se tâte...
et finalement...
Non, non, en face voile ça ne marche pas
Un petit coup de main à replacer tout dos à l'aile
et comme ça ça y va !
Le voici parti rejoindre les autres.
Les quelques photos aériennes qui suivent, ont été prises par Jean-Michel. Elles vous permettront de voir ce donnait la brume d'en haut.
Il était même déjà un peu tard. Ca s'est levé vite.
Le bien heureux photographe immortalise ce grand instant et pourra prouver qu'il a volé au Mont St Michel
Et ces images sont de Bruno pour vous montrer la belle lumière du matin.
Lui, il pourra prouver qu'il a pris son pied au Mont St Michel
Topissime ! Mon Canon aurait été heureux aussi avec ce paysage extraordinaire.
Mais le principal, c'est que tous les pilotes de la petite équipe ont pu voir ce site grandiose depuis leur chaise volante.
Et ce n'est pas fini...
Retour des zozios.
Attention à tes fesses Philippe !
Le Coucou incognito.
Ca file à l'atterro.
Bien joué Arnaud, pile poil dans l'ouverture de la clôture
Et Jean-Michel pour finir, celui qui en aura profité le plus longtemps ce matin.
Les sourires sont à nouveau sur les visages, c'est cool !
Et regardez-moi cet Arnaud avec son vieil Yvasion. 2 ans sans voler et il se fait le Mont St Michel comme ça, les doigts dans le nez... (non, non, c'est juste une expression hein !)
Comme quoi, pas besoin d'un GMP dernier cri pour voler. Cette machine est démodée peut-être, mais increvable et fiable.
J'ai un peu aidé le Mont à être à la bonne place, mais
et c'est cette photo-là que j'ai trouvée la plus sympa.
Après le débriefe,
c'est au restaurant Le Rustique à St Georges de Gréhaigne, que nous nous mettons à table (je recommande) et que Serge nous rejoint avec sa petite famille.
Pour la digestion, c'est grosse sieste. La nuit fut courte et plutôt mauvaise avec cette forte chaleur.
Il faut du repos pour être en forme pour... le vol de ce soir.
EXCEPTIONNEL ! Le Mont St Michel avec un vent faible, le soleil, la chaleur et ça dure. C'est clair qu'il faut en profiter.
Michel me monte le chariot. Cette fois il restera au sol avec notre Coucou.
Arnaud lui est déjà reparti, il a des obligations ce soir. C'est avec regrets mais il rentre des images plein la tête.
Le vent est encore travers piste mais de manière moins prononcée. Il faut quand même viser dans l'ouverture de la clôture.
Oups ! je suis passée un peu trop près de la manche à air...
Comme vous avez déjà découvert un peu l'environnement maintenant, je vous laisse regarder la suite en solo.
Ici c'est le moulin de Moidrey, à Pontorson et à priori il se visite.
Au-dessus de la baie en compagnie de Jean-Michel.
Y aurait-des choses à pêcher dans ces retenues d'eau ?
Sublime ! J'en ai souvent rêvé de cet instant.
Aller Jean-Michel, on rentre.
Voici une bien belle journée qui se termine.
Notre hôte nous a installé un halogène à l'extérieur, pour que nous puissions dîner dehors. Impeccable !
Après il faut ranger, aller hop dans la bonne humeur !
Cette nuit, je devrais mieux dormir même s'il fait encore très chaud. Hier Arnaud a couché dans la même chambre que nous et je me suis retrouvée avec 2 ronfleurs.
Heureusement, j'avais prévu des bouchons à oreilles
Voici d'autres albums pour illustrer ces bons moments.
- Dimanche 10 septembre : comme prévu, la pluie arrive dès le lever du jour.
Mais le week-end n'est pas encore terminé, même si nous avons vidé le gîte, rempli les voitures et pris congé de notre hôte.
Je téléphone au "proprio 1" pour lui dire que nous souhaitons le revoir avant de repartir, pour le remercier de son accueil et là il me répond un peu froidement :
-"...Vous n'êtes pas venus..."
-"Si, vendredi soir et samedi matin et soir. Et vous êtes même venu nous voir le 1er soir en scooter..."
-"Non, je n'ai vu personne. Vous n'êtes pas allés au bon endroit..."
Alors là, elle est bonne celle-là !
Le contact que l'on m'a donné, ne correspondait pas à la piste que j'avais repérée sur Google Earth.
Il faut dire qu'à priori, il y a 3 pistes ULM dans le même coin... Il fallait le savoir.
J'en déduis donc que la personne que nous avons rencontrée le vendredi soir, était le "vrai" propriétaire (appelons-le "proprio 2") de la piste que nous avons utilisée.
Et celui-ci n'a rien dit qu'on ait débarqué comme ça, sans crier gare sur sa piste.
On se rend alors là où nous avons décollé, pour retrouver le "proprio 2" qui était passé nous voir.
Mais personne.
Après avoir interrogé un voisin, on apprend qu'il n'habite pas sur place mais au village.
On décide avec le Mimi toujours par politesse, d'aller rencontrer le "proprio 1" que j'ai eu au téléphone, pour nous excuser de vive voix (maintenant que j'ai la bonne adresse)
Pendant ce temps, Philippe, Michèle, le Coucou et Sandrine vont essayer de retrouver le "proprio 2"
Les inspecteurs mènent l'enquête
Rencontre avec le "proprio 1" : accueil mitigé et poignée de main molle... Le Mimi déteste les poignées de main molles
Je résume :
-"...Désolée, merci quand même, au-revoir môssieur..."
Surprise : sa piste n'est pas bordée de clôture mais tout le côté droit longe un grand champ de maïs avec des plants très hauts. Ce qui signifie que compte tenu de l'axe du vent samedi, nous n'aurions pas pu y décoller ni le matin, ni le soir.
L'entretien terminé, nous retrouvons les copains chez le "proprio 2" avec un accueil au top. Des gens vraiment agréables et gentils avec lesquels nous discutons un moment et qui s'amusent de ma méprise.
Finalement, j'ai bien fait de me mélanger les pinceaux
Sur leurs conseils, nous nous rendons sur une aire de pique-nique à Pontaubault, pour finir les restes du week-end.
L'endroit est sympa.
Bon le soleil est parti se reposer. Il faut dire qu'il a bien donné tous ces derniers jours.
On s'installe. Même pô peur de nous faire mouiller !
Mais ce qui devait arriver arrive
Advienne que pourra, on s'organise.
La bonne humeur n'est pas entamée.
Jean-Michel, le Coucou et leurs petites familles reprennent ensuite la route. Demain il y a école.
Avec Philippe, Michèle, Serge, Anne-Gaëlle et Elisa, nous allons visiter le Mont Saint Michel à pied.
Le soleil est revenu et il cogne de nouveau.
J'aime beaucoup voir d'en bas, ce que j'ai pu voir d'en haut et ce "cailloux" est vraiment exceptionnel. On a beaucoup de chance qu'il soit dans notre beau pays.
Un dernier album
et il ne me reste plus qu'à remercier la petite équipe pour ce bon week-end mouvementé et à rebondissements, passé ensemble.
Un grand merci spécial à Sandrine notre photographe particulière, qui shoote nos "exploits"