VOYAGE à MADèRE les 5 et 6 avril
Tout d'abord, savez-vous exactement où se situe l'île de Madère ?
A 500 km du Maroc et 1000 km du Portugal. Relativement petite, elle fait 50 km de long pour 22 km de large (750 km²) Une montagne volcanique ancrée à 4000 m de fond et qui se dresse hors de l'eau avec un point culminant à 1860 m.
Vous êtes bien installés devant votre ordi ? Alors, c'est parti !
- samedi 5 avril : porte numéro 2375, c'est là !
Nous sommes debout depuis 1 heure ce matin : 4h enregistrement à Roissy, 6h embarquement et 8h30 heure locale (-1 heure par rapport à Paris) atterrissage à Funchal. Je ne vous cache pas que nous sommes bien contents de poser enfin nos valises vers 9h30...
L'hôtel immense, est très classe.
Ses couloirs sont interminables à tel point que je réussis à m'y perdre en confondant les numéros de porte 3275 et 2375.
Heureusement, j'ai pu retrouver l'accueil et mon chemin du coup. Pour me défendre, il faut dire que nous sommes au centre de 3 grands hôtels accolés et qui communiquent.
Je vous plante le décor. Voici d'abord la vue depuis notre balcon avec l'océan à gauche et la ville à droite,
Le bleu est au rendez-vous.
Ça commence plutôt bien non !
Un petit tour de reconnaissance dans le parc de l'hôtel maintenant. La végétation y est bien différente de celle qui fait notre quotidien.
Tout le monde a reconnu les orchidées j'espère !
L'île est surnommée "l'île aux fleurs". Vous aurez plusieurs fois l'occasion de voir pourquoi dans ce post.
Rince-bouteille (ou goupillon) et tulipier du Gabon :
Alors monsieur, confortable le mobilier de jardin ?
Beaucoup de verdure et de fleurs.
Les parasols emmitouflés dans leur étui tentent de se fondre dans cet inextricable paysage, mais en vain...
Les hôtels sont implantés tout au bord du rivage.
Cette partie Sud de la côte bénéficie d'un effet de foehn et est exclusivement consacrée au tourisme. Funchal capitale de Madère, compte un peu plus de 100.000 habitants contre 261.000 sur toute l'île.
Pour les novices, voici quelques explications sur l'effet de foehn ->
"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?"
Bon que vois-tu d'où tu es le Mimi ?
Joli décor tout-de-même.
Ça ne ressort pas bien sur les photos, mais je suis frappée par le reflets des nuages sur l'océan.
Je n'avais encore jamais vu ça en bord de mer. Probablement parce que la surface de l'eau était trop houleuse, trop grise ou simplement parce qu'il n'y avait pas de nuages...
Repérage aux alentours de l'hôtel : contraste du bleu avec le noir de la roche volcanique.
Ne venez pas ici pour vous faire bronzer sur la plage, vous risqueriez d'être déçus... Il y en a très peu et la plupart ne sont pas confortables. Balaises les galets, non ?
Au loin, des îles inhabitées.
- Sauvages : grâce à leurs particularités, la flore et la faune sont très diversifiées. Avec des conditions de nidification idéales, les îles sont un sanctuaire crucial pour les oiseaux. Elles abritent certaines des plus grandes colonies au monde.
- Désertes : on y recense des phoques moines (l’une des 12 espèces animales les plus menacées sur terre) des tarentules (seules des petites vivent sur Madère et ne sortent que la nuit) et des chèvres sauvages.
Aujourd'hui, ce sont des réserves naturelles.
Quelques panoramiques : notre chambre dans petit rond rouge sur le bâtiment du centre,
à gauche, les autres hôtels
et à droite, Funchal avec le fort du Pic.
En haut de cette "petite bute" tout à l'heure, depuis mon balcon j'ai pu apercevoir un parapente en soaring !
Des nuages ont investi les hauteurs, mais le phénomène de Foehn nous protège...
Tiens !... je tends l'oreille... j'écoute... vrrrrrrrr... je reconnais ce bruit !... Je lève les yeux vers le ciel et que vois-je en pleine ville ?...
Sans aucune possibilité de se vacher en cas de panne moteur, sauf peut-être sur le toit des grands bâtiments...
Ici, le moindre cm² semble être occupé par quelque chose. Gonflé le gars !
Bon, la journée a été assez longue. Retour à l'hôtel pour faire le plein de calories et ensuite, dodo !
- dimanche 6 avril :
En attendant la navette qui nous amènera au centre de Funchal, je m'intéresse à ce fauconnier. Chaque matin il vient à l'hôtel et fait voler son oiseau pour faire fuir les pigeons qui cherchent à élire domicile dans le parc.
J'ai même pu faire un 'tite gratouille à la bestiole !
Une fois en ville, nous prenons le téléphérique pour accéder à Monté, dans le haut de la capitale.
Ce moyen reposant est idéal pour découvrir le paysage.
Celui-ci rappelle un peu Monaco. Les maisons sont "tassées" et accrochées à la montagne de la même manière.
Des paquebots font escale sur cette île. Un second arrive, au loin.
Des passages sont prévus pour que l'eau des fortes précipitations s'écoulent sans faire de dégâts.
Les habitations ont des petits jardins très verdoyants.
Le grand navire amarré au quai commence à rapetisser.
Plus nous allons vers le haut, plus les habitations s'espacent faisant place à la végétation.
Il n'y a pas que des petites propriétés, regardez comme elle est sympa celle-ci.
Le terrain est de plus en plus escarpé. Pour preuve, cette maison qui n'est pas accessible en voiture. Le véhicule doit rester en contrebas et il faut continuer son chemin en montant les marches puis en passant d'abord par le jardin. Pratique lorsque vous revenez de faire vos emplettes !
Et sur cette photo, comment a donc pu bien arriver là cette automobile ?
De toutes petites terrasses accueillent les jardins
De nombreuses propriétés disposent de terrasses parfois minuscules.
Cimetière en terrase également.
Terminus à 570 m, en haut de la colline de Monte.
Vue sur Funchal.
Nous entrons dans le jardin tropical.
Madère située en zone subtropicale, bénéficie globalement d'un climat doux toute l'année et de faibles amplitudes thermiques. L'humidité est assez présente et ces conditions sont propices à la culture des plantes tropicales et subtropicales. On y rencontre également nombre de végétaux familiers en climat méditerranéen.
Certaine plantes que nous connaissons, sont arbustives comme la fougère par exemple.
Hé bien quoi, qu'a-t-elle de différent me direz-vous ? C'est juste qu'elle est "légèrement" plus grande que la notre...
Un petit oeil au panorama en passant.
Désolée pour le cable téléphonique...
A la fin du XIXe siècle, un train à crémaillère assurait déjà cette liaison entre la ville et Monte. La ligne fut inaugurée en 1893 et plusieurs incidents provoquèrent sa fermeture en 1943.
A cette époque, les commerçants pour redescendre plus vite se faisaient conduire dans des carros de cesto (traineaux en osier)
J'ai trouvé cette ancienne photo en fouinant sur le Net.
Tout ça pour expliquer l'origine du bruit qui monte jusqu'à nous. Par curiosité, nous jetons un oeil par-dessus le murêt que nous longeons et... ce moyen de transport a été actualisé pour donner le frisson aux touristes les plus hardis.
L'ensemble glisse sur le revêtement des petites rues pentues, jusqu'au centre de Funchal. 2 carreiros se servent de leurs pieds pour en contrôler la vitesse et les trajectoires.
C'est amusant de regarder les gens passer. Certains visages affichent un air pas très rassuré.
Bon, continuons notre visite.
Mais c'est qui ce gars toujours sur mes photos !!!
De multiples petits chemins s'entrecroisent. La promenade est très agréable.
Ah, une ouverture sur l'océan !
Quelque chose d'assez curieux est accroché sur le tronc de l'arbre, à gauche de l'image. Je m'approche...
Il s'agit d'une fougère "corne d'élan" (ou corne de cerf) C'est une plante tropicale.
Les suivantes, je ne connais pas leur nom mais je les trouve originales.
On continue ?
Dans ce grand parc se dresse un ancien hôtel de luxe transformé en musée.
Le soleil nous a désormais rejoints et rend la promenade encore plus plaisante.
2 parties du parc ont été aménagées à la japonaise.
Sympa le passage le long des bambous !
Dans un autre style :
Aller, il faut remonter maintenant. La visite est terminée.
Nous reprenons le téléphérique pour rejoindre le bas de Funchal.
Nous repassons au-dessus de la belle maison. Celle d'à côté n'est pas mal non plus d'ailleurs.
Pas facile de faire du vélo dans la région. La plupart des routes sont très passagères et il faut avoir de sacrés mollets ! La preuve avec cet enfant qui tourne en rond ou plutôt en rectangle, sur sa terrasse.
Il a de la chance, il y a bien plus petit que la sienne.
Ça n'a pas du être simple sur ce "caillou", de construire les routes et trouver des emplacements où dresser les pylônes du téléphérique.
Le second paquebot qui arrivait tout-à-l'heure, a accosté. Il est bien moins important que le premier.
Nous sommes maintenant dans le vieux Funchal où une pause déjeuner s'impose.
Funchal vient du mot funcho qui signifie fenouil en portugais. Lorsque les premiers portugais ont découvert l'île de Madère au XVe siècle, du fenouil sauvage poussait abondamment à l'emplacement de la ville actuelle.
J'adore ! Pratiquement toutes les portes sont personnalisées.
Voici le fort São Tiago.
Les vieilles autos ont l'air d'avoir la cote à Madère. Nous en avons déjà croisés plusieurs.
Je ne sais pas ce que c'est mais je le trouve rigolo cet arbre.
Partout, les rues, les trottoirs, chaque mètre carré est recouvert de petit galets de pierre noire.
Les madériens aiment la couleur. Moi aussi.
Nouvelle ruelle dans laquelle la plupart des portes sont décorées.
Comment résister et ne pas toutes les shooter ? Certaines ont des reliefs comme celle avec les petits bateaux.
Même certaines portes de garage ont eu droit à la déco.
Aller, calmos le Canon ! On arrête là.
Passons à la cathédrale de la Sé.
Basalte noir et tuf rouge composent les parties sombres de ses murs.
Entrée de la banque du Portugal également en pierre de lave noire et la place de l'hôtel de ville.
L'église Saint-James de Largo do Socorro.
Le palais de Saint Laurent, forteresse historique et résidence officielle du premier ministre.
Dans cette contrée, les taxis sont aux couleurs du drapeau.
Nous arrivons dans le bas de la ville.
Nous décidons de rejoindre notre hôtel à pieds, en passant par la Marina.
Iles désertes toujours en arrière plan et difficile de construire plus près du bord de l'océan !...
Nous commençons à nous éloigner du centre de Funchal.
Petit port
et gros bateaux.
3,5 km à faire pour le retour ? Bah, on va se rallonger encore un peu, en passant par le parc Sainte Catherine.
Même ici, le sol est couvert de petits galets noirs.
La statue érigée à l'entrée des jardins du casino, représente Sissi l'impératrice. Elle aurait choisi Madère pour y soigner des problèmes respiratoires et de dépression... à moins que ce ne soit pour s'éloigner de la cour et vivre plus librement.
Rencontre d'un kapokier sur le chemin du retour. J'ai pu toucher et c'est vraiment la même chose que l'on trouve dans les coussins.
De retour à l'hôtel, nous profitons du spa et de l'une des piscines.
Celle-ci a une partie qui donne à l'extérieur et là... bourdonnement bien connu... un nouveau paramoteur décollage à pieds cette fois-ci, passe au-dessus de notre tête. Encore !!!
A suivre...