SAUVES PAR L’AERODROME…
Ce soir il ne faut pas rater l’occase. Le ciel est tout bleu et le vent doit baisser.
Ca fait plusieurs semaines que je passe tous les jours en allant travailler, devant un immense champ où le lin a été coupé et ramassé. Un vrai boulevard ! Chaque fois je me dis que ce serait trop génial de décoller d’ici, à 2km de la maison.
Le moment semble être enfin venu. On arrête la voiture au bord du petit chemin et je téléphone la BA105 (nous sommes en pleine TMA, zone militaire pour les novices)
Pour en savoir plus sur la base aérienne, voir http://www.ba105.air.defense.gouv.fr/ (étrange, il m'est impossible de créer un lien sur mon blog avec ce site. Vous devez faire un copier-coller pour le visiter !...)
Il est 19h30 et hélas de l’activité est attendue. Le militaire ne connait pas l’horaire du retour des avions.
J’insiste un peu, gentiment, pour essayer d’avoir plus de précisions (je profite un peu de ma féminité)
-"…vers quelle heure doit avoir lieu le passage ? Ils sont combien ? Nos créneaux de vols sont tellement rares en ce moment…"
Et là, le gars me répond en souriant (je l’ai entendu dans sa voix) " mais vous savez madame, un seul avion suffit"
Et il ajoute : -"mais vous compter voler quand ?"
-"Maintenant "
-" Je ne sais vraiment pas vers quelle heure les Transall vont rentrer à la base. Après 20h je ne peux plus rien vous garantir"
Encore une fois, mon interlocuteur a été super sympa (et patient) Il a très bien compris mon "problème" mais a fait son boulot.
30 mn pour se préparer et voler, c’est vraiment trop court. Que c’est tentant de ne pas tenir compte de ce que je viens d’entendre…
Aller, pas de sottises. On remonte dans le Berlingo direction l’aérodrome de St André-de-l’Eure, situé juste en limite extérieure de la TMA. Depuis le temps que l’on voulait dégourdir nos ailes là-bas...
En plus, nous y sommes déjà allés quelques fois en promeneurs et nous avons toujours été bien reçus. Et puis, j’ai la chance de connaître une adhérente et pilote du club, ça aide un peu.
Jean-Jacques instructeur pendulaire, m’a déjà emmenée une fois sur son appareil école et m’a fait piloter un peu. Un instructeur qui chantonne en vol, c’est cool non ?
Bref. On se présente et on demande si l’on peut squatter un petit coin de l’aérodrome pour un court vol en local.
Le président du club en personne nous donne l'autorisation.
On se hâte, le soleil disparait déjà derrière les hangars qui abritent les nombreux pendulaires.
La lumière est nulle mais ma photoïte aïgue me fait quand même prendre quelques clichés, histoire de…
St-André-de-l’Eure au loin et les hangars des pendulaires avec le déco paramoteur près des voitures.
Vol très court, mais thérapeutique. J’avais grand besoin de faire du bien à ma cervelle aujourd’hui et j'aurais été trop déçue et frustrée de ne pouvoir voler ce soir.
Quant à la femme pilote dont je vous ai parlé un peu plus haut, c’est en fait l’une de mes collègues de travail. Elle a appris à voler en pendulaire en même temps que j’apprenais à piloter un paramoteur. Bien évidemment, sa crée des liens. Elle non plus ne voulait pas rester seule le dimanche. Et ça l’a amenée où, je vous le demande ???
Elle est maintenant aussi zinzin que moi du vol et on a exactement les mêmes symptômes…
En plus, ce soir elle a décroché son emport passager. Bravo Marie-Françoise !
Nous reviendrons.