BASSE HAM 2008 - Dimanche
Ce matin, 6h debout. Alain nous emmène voler jusqu'au château de Malbrouck.
Décollage d'un terrain connu par les "moselleux", pas très loin de Basse Ham.
Pilotes au rendez-vous : Gilles Roger, Simon (alias Paramoteurissim) Mika amené gentiment par Eric, Alain donc, Michel et moi.
Le vent est inexistant et l'herbe trempée de rosée.
Le matin, je ne suis jamais bien réveillée. Je suis totalement incapable de sauter du lit lorsque le réveil sonne.
Mon organisme reste dans une certaine léthargie durant un bon moment, ce qui fait que par manque de punch, j'ai souvent besoin d'un "essai à vide" avant de décoller.
Je ne fais donc pas exception à la règle. 1er essai de déco dos à l'aile raté (en plus j'ai mis pas mal d'essence dans mon réservoir)
2ème essai, re-raté... Michel m'aide et décide de me tirer pour avoir une meilleure impulsion au déco.
3ème essais donc, impeccable ! L'aile est bien au-dessus de ma tête, je cours, j'accélère... mais il y a un truc de bizarre... je jette un œil aux commandes... quelle gourde ! Pas de frein dans ma main gauche !!! Je coupe et affale mon aile.
Pendant ce temps, Simon se démène aussi pour décoller. Il n'aime pas le dos voile et a du mal. Eric fait de son mieux pour l'assister.
Mika, Gilles et Alain décollent.
L'heure avance et le soleil commence à chauffer. J'étouffe sous ma combi mais je récupère un peu. Sur la photo qui suit, on voit bien que la voile est toute molle tellement elle est mouillée.
4ème essai à nouveau tirée par Michel... un de trop certainement. Je n'ai plus assez de forces. Courir mains hautes est devenu trop difficile avec le GMP dans le dos. De ce fait, malgré moi, je freine mon aile complètement détrempée et qui pèse une tonne. Je n'arrive pas à la monter malgré ma course effrénée...
Je coupe les gaz juste avant de perdre l'équilibre et de tomber sur le derrière et là j'entends le bruit caractéristique d'une hélice qui a souffert !!! Très vite je me retourne et je peux apercevoir les 2 pales qui me semblent de la bonne longueur. Mais alors ce bruit ?
Je me détache pour constater les dégâts. J'ai eu beau couper les gaz, l'hélice est venue taper dans la cage avec le phénomène d'inertie.
Chauvinisme mis à part, lorsqu'on voit l'impact sur la cage, on se demande comment l'hélice a pu toucher cet endroit. Le châssis alu Yvasion 2000 est quand même bien étudié (merci Yves)
Finalement, je m'en sors bien : châssis légèrement tordu et hélice "édentée." Tout ça se réparera très bien.
Mais je m'en veux quand même et suis contrariée de rester au sol, surtout aujourd'hui...
Michel s'envole rejoindre les autres. Finalement, ils iront jusqu'aux 3 frontières avant de revenir au bout d'1 heure.
Simon n'a pas réussi non plus à décoller. Il s'en tire aussi avec une belle gamelle mais sans rien abimer. Nous nous sommes donc tenu mutuellement compagnie en faisant "sécher notre linge". Ça m'a été moins dur de rester sur le plancher des vaches grâce à sa compagnie.
On en a profité pour discuter. Merci Simon.
Au retour des garçons, mon aile a bien séché.
Un pilote d'Exitor hollandais avec son passager et un paramotoriste parisien "descendent" nous rendre une petite visite. Sympa les gars !
Pendant ce temps je me prépare à nouveau pour un dos voile. Les dégâts étant minimes je peux encore voler et je ne veux pas rester sur un échec (tenace la Tortue)
Cette fois-ci est la bonne.
D'en haut je peux voir le pilote parisien repartir. Je réponds au salut qu'il m'adresse en me croisant (cool !)
Mais je ne reste en l'air que 10 mn. Les thermiques commencent à être bien actifs. J'atterris sans encombre.
En-dessous, je vous mets mes préférées.
On "tape la discute" un moment en comparant nos ailes, avant de retourner à Basse Ham.
Apparemment ce fut la valse des hélice ce matin ici. La mini brise qui parfois se manifestait n'arrêtait pas de tourner. Ça a fichu une belle pagaille semble-t-il...
Gilles et Alain refont une dédicace. Les stands commencent à plier. La patrouille de France fait son passage vers 10h45.
Je sais ma photo est minable, mais il faut bien que j'illustre mon texte.
12h15, nous allons nous chercher à manger pour déjeuner avec Marc et Michèle.
Hélas, il n'y a déjà plus de frites !!! Obligés de repasser par la case départ pour nous faire rembourser...
Heureusement, Alain notre bon samaritain nous remmène chez lui et improvise : escalopes à la crème et aux champignons... hum, c'était bien bon !
Et puis vient l'heure de prendre congé. Nous ne retournons pas à Basse Ham avant de partir et rentrons directement.
Je ne remercierai jamais assez Alain Mila pour son bon accueil, sa gentillesse, son talent... et ses photos.
Moi qui avait quelques scrupules à avoir accepté son invitation, je ne regrette rien. C'était parfait Alain.
Quant au mondial 2008, je l'ai trouvé un peu moins bien que 2006.
- La grande fautive à mon sens est la météo qui n'a pas été sympa. Quoique, il aurait pu pleuvoir !!!
- Pas d'électricité dans une moitié des stand avant le samedi. Des gens très sympathiques ont volé les rallonges...
- Pas de passage des oies qui sont malades.
Jusque là c'est la faute à pas de chance.
- Sanitaires fermés par intermittence pour manque d'eau... merci et pardon au propriétaire du champ de blé voisin.
- Le stock de frites s'est épuisé bien trop tôt...
- Je m'aperçois que je n'ai pas été interpelée par les hauts-parleurs qui commentaient les démos paramoteur : mauvaise répartition des enceintes, commentateur manquant de chat ?!...
Ce qui me fait le plus bondir, c'est le manque de civisme d'une certaine minorité qui se croit tout permis, en passant par les crados des toilettes pour aller jusqu'à ceux qui enfreignent les règles et pourraient aller jusqu'à blesser gravement les autres... J'en ai même vu démarrer des moteur en tournant l'hélice à la main !...
Mais rassurez-vous. J'ai quand même trouvé quelques petits créneaux pour voler, j'ai fait plein de super rencontres (sauf ceux qui n'ont pas osé venir me trouver et ces ballots-là se reconnaîtrons) le record a pu avoir lieu et ça c'est un grand moment, j'ai pu admirer les démos de mathieu Rouanet et Laurent Salinas (bof, j'en fait presque autant d'abord...) j'ai acheté de super bouquins, j'ai quand même pris plein de photos, je n'ai pas beaucoup dormi, j'ai fait pipi dans le champs d'à côté, j'ai mangé des champignons cuisinés avec amour à la place des frites... finalement, c'était pas mal quand même, alors rendez-vous en 2010 et merci à tous les bénévoles de bonne volonté qui étaient de service et qui n'ont pas forcément eu la tâche facile.
Et au fait, les grenouilles, où sont-elles réellement passées ? Je crois que finalement elles m'ont manqué...