LE BONHEUR EST DANS LE CHAMP
Instinctivement je suis réveillée juste à l'heure pour jeter un oeil par la fenêtre.
YES !!! La météo est bonne, je vais enfin pouvoir aller faire un tour voir mes coquelicots de là-haut. Depuis le temps que je passe à côté chaque jour en allant travailler... et en plus avec une nouvelle aile ! Ça motive pour se lever !!!
8h. Nous arrivons sur l'aire de déco la plus propice à la balade. (et oui, seconde jachère à dispo...)
Francis est avec nous. Il aura fait presque 1 h de route pour ne pas rater ce vol bucolique...
Je déballe mon aile et l'étale au sol pour la 1ère fois. Je vérifie que tout va bien et "construit mon avion"
Le 1er essai de déco dos à l'aile est infructueux. J'ai mis la gomme un peu trop fort dès le début et je sens aussitôt l'aile qui file comme un éclair au-dessus de ma tête. Les freins étant très longs sur celle-ci, je me fais surprendre et je préfère alors tout couper. (ça me rappelle quelqu'un, huummm ?!)
Pas grave. Je me remets en position, me concentre et hop là, c'est parti nickel chrome dixit M le Comte...direction les coquelicots !
Le champ s'aperçoit de loin. Arrivée au-dessus, c'est un enchantement. Le sol est rouge et les bleuets eux, qui foisonnent également, se distinguent à peine.
La rosée qui s'évapore au fur et à mesure que le soleil donne, fait monter une agréable odeur de foin coupé.
Michel et moi à tour de rôle, entamons alors une drôle de danse au-dessus de cette richesse naturelle, dont la chorégraphie est dirigée par le photographe qui s'en donne à coeur joie.
Trimée, je descends faire du radada à peu près à 10 m des fleurs (si mon estimation est bonne) et trouve plus facilement le bon compromis frein/vitesse pallier.
Est-ce dû aux 2 m² de voile en moins ou est-ce mon imagination ? Elle me parait plus vive également et vire plus facilement.
Complètement détrimée par contre, elle devient "dure" et gigote beaucoup plus. Elle "trace" alors tout droit et me permet d'aller un tout petit peu plus vite que Francis.
Avec l'ancienne aile, je me faisais à chaque fois distancer. J'étais trop légère par rapport à sa surface alaire.
Je ne battrai jamais des records de vitesse mais si je peux suivre les autres c'est déjà bien. Lorsque j'y serai bien habituée, j'essaierai d'utiliser le barreau. (à moins que je ne me goinffre de Nutella pour prendre du poids !!!)
L'aérologie devient moins bonne au fil du temps et à un moment je me crois presque dans une machine à laver.
Le Francis qui me suivait s'attendait à me voir vomir m'a-t-il dit. Mais elle a le coeur bien accroché la Tortue !!! Même pas peur !!! (Ce n'est toutefois pas très agréable je l'avoue)
Nous retournons donc à la base pour un atterrissage en douceur, un sourire grand jusqu'aux oreilles et du rouge plein la tête.
Les photos que Francis a prises sont encore super moches. http://www.photo-paramoteur.com/galeries-photos/aile_apco_thrust_hp/aile_apco.html
C'est le Gilles qui va être rouge de jalousie. Grillé sur ce coup le mannequin du Cormon (hihihihi !)
En ce jour de fête des mères je dédie ces milliers de fleurs à toutes les mamans du monde et surtout à la mienne, ainsi qu'à celle de M le Comte car bien évidemment ce sont les plus formidables.
J'ai hâte de revoler pour continuer à découvrir ma nouvelle aile.
PS : pardon aux lecteurs novices, pour les termes un peu techniques.