VITE, VITE, çA PRESSE !

Après quelques échanges de messages, nous retrouvons Serge et Laurent à l'aérodrome.

Le temps est gris, bas, frais et très humide, mais dans l'immédiat, il ne tombe plus rien. Nous nous contenterons donc de cela.

Vite, vite, on déballe le matos et on se prépare. On ne sait pas combien de temps va durer la trêve.

Notre plateforme n'étant actuellement plus praticable et comme le vent vient du bon sens, nous avons décidé exceptionnellement de décoller près du club house.

L'herbe étant complètement trempée, je place ma voile sur le goudron du petit parking et là, je m'aperçois que j'ai oublié de raccrocher ma sacoche photo sur mon paramoteur avant de venir 

Tant pis, je ne testerai pas mon nouveau boîtier cette fois-ci et c'est la seule photo que vous aurez. De toute façon, le temps est moche et la lumière dégueu. Je n'ai pas envie de me prendre la tête à chercher une autre solution. J'ai déjà les boyaux qui font des noeuds à cause du stress ! Ben oui, 1 mois sans décoller, c'est plutôt normal.

Et puis je suis pressée de m'envoler. Ça fait trop longtemps. On ne sait jamais, si la pluie décidait de revenir ?...

Je suis prête, dos voile, je jette un oeil à la manche à air... pas un poil de vent !

Une dernière chauffe moteur, je ferme les yeux, évacue mon stress, remonte mes mains et me concentre sur dosage du petit filet de gaz qui fait monter ma voile dans mon dos... puis au-dessus de ma tête et gaaazzz ! Déco nickel 

Ah, enfin ! Que c'est bon même si le ciel n'est pas beau et que nous restons en local. L'humidité qui transperce mes gants cherche à me glacer les doigts, mais je résiste.

Laurent et moi nous amusons à shooter dans les piquets.

Au bout de 40 mn de vol, je suis obligée de poser à cause du froid.

Après m'être réchauffée à l'abri dans un hangar, en discutant avec un pilote d'autogire, je m'aprète à retourner voler mais... une camionnette bleu marine arrive et se gare sur notre parking, juste à côté de ma voile et ma machine.

Je vais à la rencontre de ses occupants. On discute gentiment et bien sur, ils en profitent pour faire leur travail et me demandent ma licence.

Les garçons toujours en vol, n'osent plus redescendre  

Je les invite à atterrir. On parle encore un peu avec nos visiteurs et chacun rentre chez soit se mettre au chaud.

Comme quoi les volants, c'est comme avec votre voiture ou votre moto, vous devez avoir votre "permis" de conduire" (licence) votre "carte grise" (carte d'immatriculation) et votre assurance avec vous. 

Bon ben, je suis bien contente. Ce vol m'a fait un bien fou. Vivement le prochain !