UN 30 AVRIL QUI DECOIFFE !
SMS de Robert : - j'ai réservé 2 places pour samedi 14h, êtes-vous toujours ok ?
Je lui réponds : - ok pour Michel. Si tu n'arrives pas à caser l'autre je verrai sur place.
5 mn après, nouveau SMS de Robert : - j'ai vraiment tout essayé mais je n'ai trouvé personne.
Mon oeil ! Quel fieffé menteur ce garçon !
Robert, pilote formé par Michel, est chuteur professionnel et a entrepris de nous faire découvrir son activité : Michel décidé, miss Tortue pas vraiment partante. J'ai très peur d'avoir trop peur...
Le filou nous a donc réservé 2 sauts, espèrant bien nous accompagner tous les 2 dans cette aventure.
Et comme il n'a trouvé personne pour la seconde place (pourtant il a cherché, cherché...) ben je ne me suis pas dégonflée ! (à l'avenir, je n'accepterai plus que des élèves passionnés par le tricot !)
Même pas peur la fille !
J'enfile la combine que Robert me donne, il m'ajuste le harnais qui me rattachera à lui et nous courons vers le Pilatus qui va nous emmener.
Le pilatus plus connu sous le nom de "Pil", est un avion multi-usages STOL ("Short Take-Off and Landings" / "décollages et atterrissages courts") et est d'origine Suisse.
Il peut emmener 8 à 10 paras à 4000 m en 15mn environ. C'est la jeep de l'air pour les parachutistes.
Il fonctionne avec une turbine, ce qui permet de ne pas endommager le moteur lorsqu'il descend en piqué ou lorsqu'il est cabré en montée.
J'ai choisi de sauter en seconde place. Nous sommes donc installés tout près du pilote.
L'ambiance dans l'avion n'est pas stressante. Les parachutistes ont pratiquement tous une petite caméra Gopro et main en l'air, filment l'instant présent.
1000 mètres : 2 autres filles font partie du voyage et ne semble pas non plus trop apeurées. Nos regards se croisent, nous nous sourions.
2000 mètres : à ma grande surprise, je n'ai pas peur. Je dirai pas fière, mais pas peur. Le fait que je connaisse Robert aide probablement.
3000 mètres : il me donne quelques consignes et m'aide à resserrer un peu plus mes sangles, me dit de mettre mes lunettes.
L'un des garçons lève la main en montrant 2 doigts et j'entends à cet instant : - "2 minutes !"
4000 mètres ! Nous y sommes ! Robert me dit : -"on va aller jouer dehors"
Une petite tape sur l'épaule et il me dit encore : -"bon vol !"
Je ne me rappelle pas avoir vu la porte s'ouvrir, comme quoi, le stress est quand même bien présent.
Le premier biplace bascule alors dans le vide. C'est l'un des instant qui me marquera le plus.
Non seulement ils tombent, mais l'avion volant très vite, ils disparaissent de notre vue à la vitesse d'un éclair.
C'est ensuite notre tour.
Robert s'assoie tout au bord de la porte de l'avion. Je suis sur ses genoux.
Je pensais qu'il partirait aussitôt mais il reste un petit instant comme ça, la planète sous les pieds...
Et puis tout va ensuite très vite, en douceur, nous nous retrouvons dans le vide et je sens bien que mon corps fait une pirouette. Nous sommes partis en avant, dans une galipette.
Robert me donne le signale pour que j'écarte les bras.
Nous descendons à 200 km/h. Le vent fouette mon visage et siffle à mes oreilles.
Quelle vue magnifique : le ciel bleu, les nuages blancs éclatants, le vert des cultures, les autres biplaces qui étaient avec nous dans l'avion... j'en prends plein la vue, les sensations sont intenses et multiples, pas de place à la peur, plus de stress...
50 secondes de chute libre et Robert ouvre le parachute, on doit être à environ 1500 m d'altitude.
La descente devient plus calme mais mes oreilles me font mal. C'est du à l'augmentation trop rapide de la pression atmosphérique.
Ca doit dire à certains ça : "plus on descend, plus la pression augmente" ;-)
Un p'tit virage engagé...
Le sol se rapproche petit à petit.
Encore quelques virages pour l'approche,
et nous voici revenus sur le plancher des vaches, en douceur.
Que ce tapis herbeux frais et moëlleux me parait bon après toutes ces émotions !
Vraiment, je ne regrette pas de l'avoir fait. Peut-être même en redemanderai-je, pourquoi pas ?
En tous cas, un grand merci à Robert de nous avoir entrainés dans cette aventure. Le Michel est revenu enchanté agalement.
Une Gopro à un pied et une autre à la main, je ne manque pas d'images à vous faire partager.
Je vous propose un album photo - clic album ->
Je n'ai pas mis de musique et vous ai laissé presque la totalité du film. 5 minutes durant lesquelles j'espère, vous aurez l'impression de vous y croire un peu.
Le Pilatus revient en septembre prochain. Si ça vous tente, n'hésitez pas à contacter Robert GODARD (ou Bob) au 06.88.26.02.54.
Vous ne le regretterez pas !
Voici aussi les images du saut de Michel.