VOL BLANC EN DUO
Nous non plus nous n'avons pas échappé à la neige.
Jeudi soir j'en relevais 8 bons cm sur la table de jardin...
Aujourd'hui vendredi, nous ne travaillons pas l'après-midi.
Météociel laisse présager la possibilité d'un vol blanc mais mon enthousiasme est mis à mal par un début de pharyngite !
En plus, le soleil qui était prévu n'est pas au rendez-vous. Le paysage est triste et terni par un voile brumeux...
Et puis zut ! Tant pis, on y va. Nous verrons bien sur place. C'est trop bête de laisser passer cette occasion.
Michel ne fait ni une, ni deux et charge le Jumpy.
Il fait - 2° C au thermomètre de la camionnette et un très léger souffle berce la manche à air.
Pas facile de faire chauffer mon moteur sur le dos. Sa poussée fait glisser mes pieds sur la neige.
De même, lorsque je tire sur mes A pour lever mon aile en décollage dos voile, je n'ai pas d'appui fixe le temps de sa montée jusqu'au-dessus de ma tête.
C'est donc au moteur que je la fais filer vers l'avant et décolle en trainant les pieds dans la poudreuse... YEEESSS !!!
Michel me suit quelques minutes plus tard.
Les petites routes sont peu dégagées.
Bien sur, les mares sont gelées.
Je ne manque pas d'aller faire un tour jusqu'aux éoliennes, mais il faut que je fasse vite car je sais que le froid me mordra les mains rapidement.
Michel me rejoint et se positionne de manière à ce que je puisse le photographier en vol près des mastodontes.
Hélas, je commence déjà à ne plus sentir ni mes pouces, ni le bout de mes doigts.
Main droite en l'air pour la prise des photos, main gauche accrochée au frein pour corriger ma trajectoire (je trime plus à droite pour mieux pouvoir me diriger d'une main) Le sang descend et fait défaut pour la lutte contre la température négative...
Il faut aussi prévoir le temps du retour, durant lequel le supplice augmente.
Je décide donc de m'en retourner quand la couche nuageuse commence à se morceler...
La lumière qui transparait me pousse à rester encore en vol, le temps d'immortaliser cet instant.
Je file ensuite vers l'attéro.
Là, après avoir récupéré péniblement mes doigts, je me régale d'autres clichés avec Michel qui s'éclate en radada.
De dos maintenant, avec un autre fond.
A ce moment, je pense très fort à Francis et essaye de déclencher au bon moment.
Mes photos ne seront jamais aussi belles que les siennes, je suis loin d'avoir son talent, mais je me fais plaisir et c'est le principal.
Bon Michel, il est temps de revenir sur terre !
A l'attéro, il fait - 4°C...
Les mains et les jouent brûlent... de plaisir en remontant dans le Jumpy.
Un petit coup d'œil sur l'album ?