DIMANCHE, ON REMET CA...
On part tout en fin de matinée pour un déco sauvage dans les champs. La température est correcte mais du vent est annoncé.
Pourtant loin du village au bord duquel paissent 2 chevaux, le prégonflage de nos ailes en effraie l'un d'eux. Il se met à faire nerveusement les 100 pas... Bon, on déménage plus loin.
Le temps de tout ça, le vent monte un peu et plutôt irrégulièrement, mais rien de tragique. On doit avoir 10 à 15 km/h en rafales.
Ensuite, pas de bol, je rate mes 2 premiers essais de déco face voile... Et oui, ce n'est pas mon sens préféré surtout si le vent n'est pas franc.
Je finis par décoller et pars vent de cul...
Ça, je n'étais pas trop pour mais Michel me dit que je pourrai poser si je ne pouvais pas rentrer et qu'il viendrait me chercher. C'est vrai que dans le coin, il n'y a que des champs avec une terre gelée.
Je commence à prendre mes clichés. Il reste aussi de la neige ici et même s'il y en a moins qu'hier chez Yves, le paysage est joli.
Le Buisson Chevalier et sa campagne.
Le second village cadré déborde un peu de mon viseur. Pour y remédier, il faut que je revienne sur mes pas et que je prenne de la hauteur. Une chance, ce matin la BA105 est inactive et je peux monter en altitude.
Villez
Ceci dit, je remarque que je vole sérieusement en crabe et que ma dérive est importante.
J'observe, je réfléchis et finalement tire sur ma commande pour me mettre face au vent, monter et me représenter devant le village et le faire entrer tout entier dans ma boîte. Là surprise, je suis complètement scotchée à 180 m sol (je précise que je suis trimée au 3/4)
Mais en y regardant de plus près, je m'aperçois que finalement je recule tout doucement. Étrange sensation !
Michel me dit qu'au sol ça se passe bien. Il s'apprête d'ailleurs à décoller à son tour.
Bon qu'est-ce que je fais ? Je continue ? Même si je peux poser où je veux au cas où, les conditions ne se prêtent plus à la photo. Et si ça se gâte, atterrir en marche arrière ne me tente pas du tout...
Je choisi d'être raisonnable. Je détrime tout, diminue ma hauteur (mais pas trop car ça commence à bouger) et remonte le vent péniblement.
Curieusement, à peine à 1 km de l'attéro, l'aérologie se calme et maintenant j'avance normalement.
Au sol, la biroute est tranquille. Ça gigote un peu à l'approche mais je pose nickel.
Que s'est-il passé ? Etait-ce dû à l'endroit où j'étais ? Pourtant, il n'y a pas de relief, j'étais loin de la forêt et le vent ne venait pas de derrière celle-ci.
Etait-ce juste un phénomène aérologique passager ?
Sur ce coup là, je n'ai pas tout compris... Dommage, c'était trop court. En fait, on s'y est pris trop tard.