RENDEZ-VOUS TARDIF
Hé oui c'est fou, ça devrait encore voler. Il faut en profiter
Les rafales ont quand même du mal à se calmer. L'heure tourne et j'ai peur de rater mon rendez-vous avec Etienne.
Oui, vous rappelez-vous le conducteur de la moissonneuse avec qui je suis allée à l'école ?
On a convenu que j'irai survoler son champ pendant qu'il le laboure. Il est vrai que voir leur travail et leurs machines d'en haut est plutôt sympa pour ces hommes de la terre.
Et à force de patience, le moment de décoller arrive enfin.
Christophe et Serge sont aussi de la partie.
Aller il faut que je me hâte, il est déjà 18h15. J'espère qu'Etienne est toujours dans son champ.
C'est parti,
go !
La voile cette fois-ci, a du mal à s'ouvrir du côté gauche
mais je rectifie
et ça décolle.
J'arrive Etienne !
Serge à son tour est dans les starting-blocks.
Il s'élance,
la voile monte,
gaz
et au galop !
YEEESSS !
Il n'y a pas beaucoup de vent, alors 15 mn suffisent pour me permettre d'atteindre mon but.
Durant mon vol, quelqu'un parle à la radio. L'émission est très faible mais je crois deviner entendre mon prénom.
Pas de réponse à mes appels... tant pis. J'aurai peut-être un jour l'occasion de savoir qui c'était.
Le champ est toujours occupé.
Il faut que je sois prudente et que je reste vigilante en descendant. Il y a une ligne électrique là, juste en face et une autre plus à droite qui longe la route et que vous ne pouvez pas voir sur cette photo.
Quelle belle lumière dorée !
Clic clac, le Canon entre en action.
J'aime bien cette image sur laquelle le soleil reflète dans les socs de la charrue.
Là, on retrouve la ligne de toute à l'heure (à gauche) et on peut maintenant voir celle qui longe la route (à droite)
Il est très facile de se focaliser sur la photographie et d'oublier de regarder où l'on va.
De face cette fois.
Coucou, je te vois qui me regarde !
Non, je ne suis pas descendue si bas le nez collé derrière l'objectif. J'ai triché, j'ai recadré la photo.
Je me suis quand même permise de faire un passage bas pour le saluer, mais sans shooter et en regardant devant moi. C'était sympa, de le voir me faire signe aussi.
La remorque avec la semence.
Le semoir alors que la belle lumière est partie. Dommage.
Mais il y a également quelqu'un dans ce tracteur qui tire un croskill.
Cet outil sert à casser les mottes de terre. On voit bien la différence entre la partie labourée (à gauche) et la partie "croskillée" (je ne sais pas si ça se dit)
Ah, un sursaut du soleil !
La journée va bientôt se terminer pour nos travailleurs. Il faut songer à rapporter le matériel à la ferme.
Le Mimi m'a suivie et me mets dans sa boîte.
Je lui rends l'appareil... heu la pareille
La lune ne va pas tarder à coucher le soleil.
Encore quelques photos,
le temps de descendre une dernière fois
dire au revoir
et je m'en retourne.
Peut-être un jour, aurai-je la spécialité de "photographe agricole"
Même en pleine campagne, il y a des artistes.
Je retrouve Serge sur mon chemin.
Comme ça fait un moment que je ne l'ai pas eu comme cible, je le shoote.
Dommage qu'un rayon de soleil ne se projette pas sur les arbres en habit d'automne. Ca aurait été plus joli.
Ca doit lui paraître bon de se retrouver sous sa voile,
avec une aérologie comme il l'aime.
Comme tous les paramotoristes aiment d'ailleurs, soit calme.
Voici un bel endroit pour passer la nuit tranquille.
Christophe baigne dans un ciel magnifique !
Des ramasseurs de châtaignes ? Oui, je pense.
La lune s'est confortablement installée sur son canapé.
Aucun lièvre dans la plaine. Bizarre, les autres années il y en avait un peu partout.
Mais je rencontre 4 chevreuils
à peine effarouchés par mon passage.
La journée se termine pour le soleil.
Tout le monde rejoint le terrain.
Christophe deuxième après le Mimi.
Fausse alerte pour miss Tortue : juste un touch and go... ou plutôt un roule and go
C'est toujours étonnant de voir comment les cellules d'appareils photo travaillent selon l'exposition.
Serge troisième du coup.
Une dernière image
et c'est mon tour.
Bon, je n'ai pas encore trouvé comment affaler ma voile en accordéon, mais je saurai le faire un jour.
Petit débriefe.
A la tienne Etienne !
Oh oui, je sais, elle était facile celle-là. Mais bon...
Les discussions s'éternisent après la nuit, ce qui nous permet de voir une sorte de grosse étoile filante, ou plutôt une grosse boule de feu. Magnifique !
Un peu plus tard, j'apprendrai que Loulou (un copain volant) m'entendait parler dans sa radio alors qu'il était en vol du côté du Neubourg (à 25 km à vol d'oiseau) et que c'était notre ami Philippe que je captais mal et qui était chez Yves du côté de Derly, soit à 61 km aussi à vol d'oiseau. Quelle propag !
Voilà une fin de journée encore bien sympathique. Il ne me reste plus qu'à transmettre ses photos à Etienne. J'espère qu'elles lui plairont. Dommage que la météo ne m'ait pas permis d'arriver plus tôt.