APPEL DU CIEL

4 décembre 2019

Cet après-midi, Michel est allé prendre un café avec d'anciens collègues de travail pour passer un peu de temps avec eux.

Je vaque donc seule à mes occupations dans la maison quand je regarde par la fenêtre et vois que le brouillard s'est enfin levé.

Je retourne mettre mon nez dans le placard que je suis entrain de ranger, mais au bout de quelques minutes je retourne à la fenêtre regarder le temps qu'il fait... ça m'a l'air encore très crasseux.

Je reprends mon petit ménage... et finis par sortir sur la terrasse pour mieux voir comment évolue la météo. Brrrr ! Mais ça a l'air très calme.

J'ai en tout levé si souvent les yeux vers le ciel que celui-ci finit par m'appeler : -"Viens, mais viens donc, je t'attends, vite !"

Fissa, j'enfile mes Damart, ma combi, mes chaussures, prends mon sac avec mes affaires de vol toujours prêt au cas où, ma voile... les radios et l'aile du Mimi. On ne sait jamais, des fois qu'il me rejoigne... et roule ma poule !

J'arrive enfin à démarrer seule mon GMP, alors c'est cool, je suis maintenant complètement autonome.
Il suffit en fait simplement, que j'accélère à fond au moment de tirer sur le lanceur.

Non, non, je vous rassure, je démarre toujours mon moteur sur le dos. De toutes façons, je n'ai pas la moelle pour le démarrer au sol.

Finalement, mon fiancé arrive juste alors que je suis prête à m'envoler : décollage dos voile... oh... zut... mon frein gauche m'échappe au moment de mettre les gaz... Je stoppe tout sans toutefois parvenir à couper mon moteur.
Toujours ces gants chauffants...

Heureusement, pas de mal ni avec la voile, ni avec les suspentes.

Deuxième tentative... cette fois ça part !

Il fait froid au sol, mais je sais que ce sera agréable en vol grâce à une belle couche d'inversion (il fait plus chaud en hauteur qu'au sol)

A partir de 250 mètres, il fait bon comme je le prévoyais.

Le ciel est magnifique. J'ai bien fait de l'écouter.

Je suis bien là, à mon petit balcon. Le spectacle est imprenable.

Je monte pour essayer de passer au-dessus de la grisaille.

Il faudrait que je continue, mais je m'approche du plancher de la TMA. Par prudence, je n'irai donc pas plus haut, tant pis.

Le ciel me fait un clin d'oeil avec cette parhélie très marquée (La photo rend moins bien que la réalité)

Les arbres sont presque tous nus cette fois. Les feuilles ont fini par lâcher prise.

Je ressens à nouveau le froid... mais pas aux doigts ! (merci les gants chauffants)

La parhélie est encore plus lumineuse maintenant. En réalité, toutes les couleurs de l'arc-en-ciel sont présentes de manière prononcée sur la partie gauche. Mais le contraste avec la lumière blanche est trop fort, ça les masque.

Je sais, l'animal est riquiqui, mais c'est une buse variable.

Viserait-elle ces paires de longues oreilles ? Je ne sais pas si cet oiseau est assez puissant.

En tous cas, ils filent.

Ça fait plaisir de revoir un peu de vie dans la plaine.

Finalement le Mimi qui n'était pas motivé pour voler, décide quand même de prendre un peu l'air.

Me voir décoller lui a donné envie de sentir aussi ses pieds quitter le sol.

Moi je ne vais pas tarder à poser. Encore quelques instants histoire d'accompagner un peu ma moitié

et c'est retour terrain.

Comme ce vol fut agréable ! 50 minutes de plaisir. C'eut été vraiment dommage de rater cette belle occasion.
C'est cool de ne plus travailler. Encore un créneau en semaine que je n'aurais pas eu si j'étais enfermée au bureau.

Nouveau débrief gants chauffants : la couture que j'ai faite, n'a pas été faite du bon côté du pouce. Celui-ci est toujours bloqué vers l'intérieur.

J'ai donc recommencé, mais de l'autre côté.

Sans couture. Avec la dernière couture.