48 HEURES AU TOP !
Cela faisait un moment qu'on attendait la bonne opportunité et aujourd'hui elle est là.
Après déjeuner, nous prenons la direction du Cotentin pour y retrouver nos amis : Serge, Tinou, Yves et Mimi.
Le beau temps est en plus au rendez-vous.
- Jeudi 19 avril : vers 18h30, les machines et les voiles sont sorties.
Yves et Michel ont décidé de décoller depuis cette petite bande de terre qu'il faut prendre presque complètement en travers pour être face au vent.
Dans la trajectoire, un "bourrelet" blanc en coquillages forme une petite butte. Le vent est pratiquement nul.
Je pose mon GMP, y accroche ma voile... regarde les garçons se préparer... jette à nouveau un oeil sur le "bout de piste" improvisé... et renonce à cet endroit pour décoller.
Tant pis, je prends mon courage à deux mains et transporte tout mon barda sur la plage. Pas facile de marcher dans la barre épaisse et molle de coquillages, avec le matériel sur le dos. Mais la mer est basse et il y a toute la place souhaitée pour y décoller l'esprit tranquille. Ça me plaît mieux !
Pendant que je déménage, Yves tente son déco... couper moteur !
Ben oui, ce n'est pas assez large, il n'y a pas assez de vent.
Michel l'aide à descendre à son tour sur le sable et alors que je me prépare (à savoir que maintenant le vent a complètement disparu) je vois le Gourou lors de sa 2ème tentative, cavaler comme un lapin pour s'envoler après avoir traversé une bâche à fond les gamelles ! (bâche : grande mare d'eau restée après le retrait de la marée)
Nom d'une pipe, vous auriez vu ça, il a encore une sacrée santé l'ancien !!!
Quant au Mimi, après avoir fait une hélice dans la butte de coquillages... il finira aussi par décoller sur la plage.
Bon ben, c'est à moi de jouer maintenant, ça met la pression tout ça... je me concentre... chauffe moteur... je tire sur la voile en mettant tout de suite les gaz très progressivement... l'aile monte... gaz, je cours, gaz, je cours, gaz... et... youpi ! Je prends mon envol.
Je jubile de me retrouver en l'air entre le bleu du ciel et le bleu de la mer... et d'avoir fait la pige aux hommes
J'ai un sourire grand jusqu'aux oreilles, le coeur léger (surtout après le stress du déco lol !) et je chantonne un air qui ne ressemble à rien.
Je m'en fiche, je suis seule à mon petit balcon et personne ne peut m'entendre. Je suis juste heureuse et ne pense plus à rien, juste à profiter de mon vol en bord de mer. J'adore ça !
Bien sur, je n'ai quand même pas oublié mes fidèles lecteurs et je vous propose de regarder avec moi ce que j'ai choisi de mettre dans mon viseur. Vous êtes prêts ?
Yves suit son ombre sous sa Boxer 2.
Michel a dû poser pour changer son hélice et Yves a atterri pour l'assister. Je les abandonne.
Des parcs à huîtres à foison.
Les oiseaux doivent sûrement parvenir à prélever quelques coquillages.
Les ostréiculteurs sont à l'ouvrage.
Est-ce eux qui font pousser ces drôles d'arbres ?
Je me complais à photographier les tracteurs, c'est une manie.
Mais le décor et l'activité ne sont pas les mêmes que par chez moi.
Ça change tout.
Ces gens vivent au fil des marées.
Changement d'angle : regard sur l'horizon
avec Saint Vaast la Hougue et sa tour Vauban.
A l'opposé, au fond dans la brûme, c'est Utah Beach.
La mer qui s'est retirée,
laisse apparaître ses jolis dessous.
Le petit port de Quinéville.
Le Bourg Neuf
Hameau du Sud avec sa maison jaune.
Envie de vous baigner ?
Je peux vous dire qu'elle est encore bien fraîche...
Entrée du port de Quinéville.
Côté terre...
et atterrissage sur la plage. Pratique la marée basse !
Bon d'accord, il faut ramener le matos et se se retaper la barre de coquillage, mais je m'en fiche, je m'endormirai plus vite ce soir.
Quel beau vol dans une douce température ! Ce fut vraiment un régal...
- Vendredi 20 avril : nous sortons respirer l'air frais et saluer le soleil qui sort de la Manche.
Pas un chat à gauche,
pas un chat à droite.
Ce matin c'est balade à pieds pour profiter du bon air marin et des environs.
Mais quel est ce drôle d'engin ?
C'est un véhicule amphibie qui fait les navettes entre le continent et l'île de Tatihou. Un bateau à roues, quoi !
Après déjeuner, nos amis ont prévu de nous emmener voir si les dauphins vus hier sont encore dans les parages.
Nous embarquons dans la petite coque de noix pour sortir en mer.
Je vous présente Serge, notre capitaine viking.
Nous nous éloignons de la côté tranquillement.
Il fait beau jusque dans les coeurs
et la mer est d'huile.
C'est alors que la chance nous sourit, les voici.
3 groupes d'une quinzaine de spécimens.
Ils filent à vive allure dans tous les sens.
Ils accompagnent le bateau et semblent jouer avec nous. C'est trop magique !
Il est très difficile de faire une capture d'image au bon moment. Le temps de percuter que l'animal va sortir de l'eau, que le cerveau donne l'ordre au doigt d'appuyer sur le déclencheur et que l'appareil photo travaille... la bestiole plonge à nouveau.
Alors, j'avoue ne pas être mécontente de celle-là.
C'est la liesse sur le petit navire.
Tout le monde est heureux de partager ce moment ensemble.
Nous laissons les cétacés continuer leur chemin pour aller relever un casier,
qui es vide.
Les hommes raccrochent correctement les appâts avant de remettre le piège à l'eau.
Bredouilles ? Ah certes non, on ne peut être bredouille après avoir assisté à ça !
Nous rentrons au port avec des dauphins qui dansent devant les yeux et nagent dans nos cervelles...
Et quoi de plus sympa que continuer cette belle journée par un autre beau vol ?
Décollage du Mimi filmé par Mimie.
Serge est cette fois des nôtres, avec sa Boxer GT.
Le Mimi toujours sous sa Billy
Patrick qui nous a rejoints après avoir décollé d'un peu plus loin.
La tour de la Hougue, édifice militaire interdit de survol.
Abords de Saint Vaast la Hougue.
Saint Vaast la Hougue et l'île de Tatihou.
La tour de la Hougue sous un autre angle.
Poussière mouillée.
Contre-jours
et minis bonshommes.
Coques de noix.
Côté terre à nouveau.
C'est toujours sympa de voir les oiseaux et leur ombre voler au-dessus du sable.
Mer turquoise
ou carrément bleue, c'est toujours un régal pour les yeux.
Patrick pose à côté de sa voiture.
Vous avez du reconnaître maintenant : Quinéville
Mais qui sont ces "manouches" !
Gilbert venu en vol pour nous saluer, repart avant que je n'aies atterri.
Ben non, ce n'est pas moi qui les aies prises ces photos-là,
puisque je suis toujours en l'air.
Coucou Gilbert !
A bientôt !
Je prolonge encore un peu mon vol, je n'ai pas envie d'atterrir.
Les derniers instants ce sera sans vous, en égoïste. J'ai trop envie d'en profiter pleinement avec juste mes yeux.
Et puis il faut bien remettre les pieds sur terre à un moment,
surtout qu'une très bonne paella maison nous attendait.
- Samedi 21 avril :
Cette fois, c'est avec Tinou que nous retournons au bâteau pour essayer de retrouver les dauphins qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de voir.
Mais la rencontrerons ne se fait pas, alors Tinou sort la ligne de pêche
reprise par Serge.
Cette fois-ci, nous serons bredouilles sur toute la ligne...
Tant pis ! Ce n'est pas grave.
Tinou est sur place et aura bien l'occasion de voir les cétacés. Quant à nous, après ce séjour vraiment très réussi, quoi demander de plus sinon revenir ?
Et pour pouvoir revenir, il faut repartir...
Merci mes amis pour votre très bon accueil et votre gentillesse, ces 48h ne furent que du bonheur.
A bientôt.