AU-DESSUS DES NUAGES

En cette fin d'après-midi durant lequel sévit toujours le brouillard, nous nous retrouvons sur l'un des rares endroits où le bleu du ciel arrive à pointer timidement son nez.
Étrangement, une petite ouverture se maintien juste pile ici.

Le déco est improvisé dans un champ qui a été travaillé et bien plat. Nickel !

Mais ce que nous n'avions pas imaginé, c'est que les aspérités de la terre très gelée agrippent fortement les suspentes et bloquent la voile au sol. Il faut dire qu'il gèle assez fort depuis plusieurs jours (jusque - 7 ° le matin) Quelle galère !

Heureusement les 10 km/h du vent qui souffle, permettent un décollage face voile et grâce à Michel qui a libéré mon aile de l'emprise terrestres, je parviens à m'envoler. 

Celle-ci étant très basse, je me retrouve rapidement dans le trou ouvert dans la couche nuageuse.

Le brouillard n'étant pas figé, un stratus menace de me dévorer... je n'ose pas continuer à monter... je relâche les gaz pour redescendre...

Non d'un chien, je suis si près du but ! 

Je renouvelle la tentative... même chose, je relâche à nouveau les gaz...

Le troisième essai est le bon et je vois enfin la sortie.

Face au soleil.

 

-3 degrés en-dessous, +7 degrés au-dessus. C'est plus agréable là !

Non, je ne pars pas en balade mais reste tout près de l'ouverture et guette de près le mouvement de cette mer vaporeuse.
Pas de GPS embarqué, téléphone portable oublié dans le Jumpy... il ne faut pas que je me paume, ça pourrait être vite fait !

Quel spectacle magnifique. Ces photos ne sont rien par rapport à la réalité. 

On aperçoit quand même bien le sol à travers le brouillard.

Les garçons au déco.

Superbe tout ce givre !

Yannick a du mal à décoller. Ses suspentes doivent s'accrocher au sol aussi.

Pendant ce temps, j'en profite et en prends plein les mirettes.

 

Yannick se replace après son 1er essais de décollage raté. 

 

Je savoure l'instant présent.

 

Ils sont vraiment très jolis ces arbres. 

Yannick a réussi à décollé et se dirige vers l'ouverture.
Comme en plus ma radio fonctionne mal (je ne peux pas émettre et donc donner ma position) je redescends rapidement sous les nuages, à l'écart, afin de ne pas prendre de risques et d'être bien visible. 

Mon Dieu que ça caille là-dessous !

Je vais voir si Michel a besoin d'un coup de mains pour parvenir à décoller son aile de la terre gelée.

Je vois la Billy monter, c'est bon !... Mais non, la voile part de côté... Couper moteur ! 

2ème essais, idem... 3ème essais... mais que se passe-t-il ?
J'atterris pour lui venir en aide : tour de frein persistant sur un élévateur... 

Il est trempé de sueur dans ses vêtements grand froid et énervé forcément, quand le ciel se referme... 

Désolé, il abandonne  

Ma déception pour lui me gâche le plaisir de ce vol. J'aurais tant aimé qu'il en profite aussi. Il a voulu nous aider et il n'a pas été récompensé. Ce n'est pas juste ! 

Prenez garde à vos suspentes si vous devez aussi un jour décoller sur ce genre de terrain gelé. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ça les emprisonnent si vous n'avez jamais été en situation.

Ne tirez pas trop fort dessus pour les dégager, vous risquez d'en abîmer. C'est ce qui nous est arrivé... 

Voilà, c'était mon dernier vol de l'année 2016.

Il faut que nous rentrions maintenant, ce soir nous sommes attendus pour le réveillon.

Bonne soirée à tous et à l'année prochaine. 

Comments

[miss tortue]

Merci Franck.

Pour les fils, oui, c'est le seul moment où ils sont bien visibles :-)

[Franck]

Magnifiques photos mêlant givre et brouillard et qui donnent envie d'y être.

En plus, les fils électriques sont bien visibles avec le givre.